Dimanche 23 Novembre une centaine de personnes se sont retrouvés sur le site du projet du barrage de Sivens pour commémorer la mort de Rémi Fraisse décédé la nuit du 25 au 26 Octobre 2014 sur les lieux, victime d’une grenade offensive lancée par un gendarme mobile.
La cérémonie a pu finalement avoir lieu, après un bref affrontement avec une vingtaine d’individus (dont une minorité d’agriculteurs) pro barrage bien décidés à empêcher cette commémoration, et avec l’intervention tardive de la gendarmerie (PSIG de Gaillac). L’un de ces individus, armé d’un couteau, a même légèrement blessé trois jeunes filles. Des plaintes ont été déposées.
Il est inacceptable dans un état de droit que des personnes s’autorisent en toute impunité d’interdire une cérémonie de commémoration et de recueillement à la mémoire de Rémy Fraisse.
Il est très préoccupant que les gendarmes aient refusé de désarmer, voire d’interpeller l’individu en question malgré notre insistance.
Mais il est surtout particulièrement scandaleux et insupportable que des élus syndicaux et politiques cautionnent par leur présence en toute connaissance de cause de telles actions.
Ainsi, on a vu (et photographié) madame Pascale Puibasset, adjointe au maire de Lisle sur Tarn, s’afficher en tête des nervis devant la camionnette barrant la route.
Monsieur Philippe Jougla, le président de la FDSEA (syndicat agricole « majoritaire ») et quelques autres élus locaux pro barrage osent prétendre, sans honte ni peur du ridicule, prendre au sérieux un « risque de réoccupation de la ZAD ». Hypothèse absurde en l’absence de tout risque de reprise des travaux et à l’entrée de l’hiver !
Si rassurer les riverains c’est cautionner ces méthodes, promouvoir la violence et bafouer la mémoire d’un jeune de 21 ans, gageons que le projet du territoire placé sous l’autorité de l’état va avoir du mal à se construire dans un climat apaisé…
La Confédération Paysanne du Tarn (avec le Collectif Testet) est prête, pour sa part, à un dialogue constructif avec tous les partenaires de bonne volonté.
Le 25 octobre 2016
Christophe Curvale, porte-parole
Alain Hébrard (09 75 91 81 67, 06 83 90 53 33)
Source : Communiqué duCollectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet
Photo : © La Pelle Masquée
Le minimum serait d’orthographier le prénom de Rémi correctement …
Bonjour Sylvia, l’article est corrigé. Nous avons mis en ligne tel quel le communiqué transmit par le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet. Il doit probablement s’agir une faute de frappe qui a échappé à notre relecture.
Belle journée, François.