Un événement grand public, national et festif du 22 au 26 mai 2013
Le coup d’envoi de l’édition 2013 de la Fête de la Nature sera donné le 22 mai, à l’occasion de la Journée mondiale de la biodiversité.
La Fête de la Nature s’est imposée en sept années d’existence comme l’événement national et grand public de référence sur la nature.
Créée en 2007 sur l’initiative du Comité Français de l’Union Internationale de Conservation de la Nature (UICN) et du magazine Terre Sauvage, la Fête de la Nature bénéficie depuis sa création du soutien du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable.
Plus de 40 partenaires impliqués dans la préservation de la nature, parmi lesquels de grandes associations, des entreprises comme EDF, la Mutuelle Générale Environnement & Territoires, RTE ou des institutions, des acteurs territoriaux comme Natureparif, l’Agence régionale pour la nature et la biodiversité en Île-de-France, soutiennent l’édition 2013 de la Fête de la Nature.
5 jours de Fête…
Chaque année au mois de mai, la Fête de la Nature propose aux Français de métropole et d’Outre-Mer, de célébrer la nature durant cinq jours, à travers des milliers de manifestations gratuites organisées dans la nature et sur l’ensemble du territoire.
A l’initiative de naturalistes professionnels et bénévoles, de collectivités locales, d’associations, mais aussi de particuliers passionnés, d’enseignants, de jardiniers…, ces manifestations sont l’occasion pour chacun de (re)découvrir la nature et de s’émerveiller à son contact.
5 jours de fête pour permettre une participation de tous ; grand public, familles, écoles, centres de loisirs, salariés des entreprises, établissements publics…
Chaque participant est invité s’il en a l’envie, à devenir organisateur en proposant à son tour sa propre manifestation nature.
Une grande thématique fédératrice : en 2013, cherchons les petites bêtes !
Cette année, la Fête de la Nature invite petits et grands à partir à la découverte des petites bêtes en tous genres ; celles qui volent, rampent ou sautent, qu’elles soient terrestres ou marines, nocturnes ou diurnes…
En ville, à la campagne, ou en bord de mer, de nombreuses manifestations les mettant à l’honneur permettront à tout à chacun de porter son regard sur les plus petits des animaux.
5 000 mini-coins de nature pour accueillir et préserver les petites bêtes
C’est l’objectif du grand défi citoyen lancé par la Fête de la Nature dans le cadre de cette nouvelle édition !
Les enjeux de leur préservation
Peu ou mal connus, les insectes et autres petites bêtes sont les véritables architectes et jardiniers de la nature. On est parfois loin de se douter de l’incroyable diversité des espèces dont abondent les différents milieux et des services primordiaux qu’ils nous rendent.
Comme les années précédentes, la septième édition de la Fête de la Nature démontrera que la nature est là, tout près, à portée de regard. Nous avons envie cette année de vous emmener à côté de chez vous, rechercher et découvrir les petites bêtes.
Parce que certaines sont de vrais bijoux : les cétoines vert métallisé, dans les fleurs de cerisiers ou dans les roses, les agrions aux ailes mordorées… Parce qu’il y a parmi elles des champions aux performances incroyables : comment le gosier du troglodyte, ce tout petit oiseau rond à la queue dressée qui se perche au ras du sol, est-il capable de produire un chant aussi puissant ? Comment font les argyronètes, ces araignées aux longues pattes, pour respirer dans leur bulle d’air accrochée aux plantes aquatiques sous la surface de la mare ?
Si les petites bêtes méritent que nous fassions attention à elles, c’est surtout à cause du rôle qu’elles jouent dans tout le fonctionnement de la nature, autour de nous. Ces petites bêtes participent à une multiplicité d’échanges, d’entraides avec les autres formes du vivant, sur terre, dans la mer…
Tenez, par exemple, les Azurés, ces petits papillons bleus que vous avez sans doute vu voleter. Leurs chenilles se transforment en nymphes en forme de petits oeufs blancs, qui ressemblent beaucoup aux larves de fourmis. Aussi celles-ci les rapportent à leur fourmilière, et les nourrissent comme leurs propres petits. D’autant mieux que (on l’a découvert cette année) elles utilisent une autre ruse : elles imitent le bruit imperceptible que font les larves de reines des fourmis, et sont donc nourries en priorité ! Pas de fourmis, pas de papillons !
Et c’est sans compter les services que les petites bêtes nous rendent directement. Sans les abeilles et bien d’autres insectes spécialisés, qui mettent le pollen en contact avec le pistil de la plupart des fleurs, pas de fécondation et donc de naissance des fruits. Sans les têtards des grenouilles et des crapauds, sans les larves de libellules, pas de limite à l’éclosion de nuées de moustiques. Sans les lombrics, et tous les autres petits habitants du sol, qui aident à décomposer et à mélanger l’humus, la terre demeurerait compacte et stérile.
Pollinisation, dégradation des matières mortes, fabrication d’engrais, recyclage du bois… Les rôles essentiels de ces petits animaux sont indéniables. Sans oublier les bactéries que contient notre corps et qui nous aident à digérer, synthétiser des vitamines, vivre… tout simplement !
Alors, et c’est le défi que nous vous proposons de relever ensemble cette année, aménageons des coins de tranquillité pour les petites bêtes, dont la vie est rendue si difficile par les pesticides, le béton, et tant d’autres agressions.
François Letourneux, Président de la Fête de la Nature
Les stars de 2013
Cap sur 6 petites bêtes à retrouver en forêt, au coeur des prairies et des vallées, au bord de l’eau et des chemins, en passant par la montagne !
Le demi-deuil
Bel et bien enterrée, sa vie passée ! Envolée la chenille avide de graminées ! À partir de mai, presque partout en France, le demi-deuil déploie ses ailes. Mi-blanches, mi-brunes : affichent-elles la couleur d’un deuil à moitié endossé ? Habitué des prairies, le demi-deuil s’avère un butineur nonchalant. Une fois posé sur une fleur, il se prête gracieusement à des séances photo. On peut aussi tenter de le capturer avec un filet à papillons, en prenant garde de ne pas le toucher avec les doigts : cela abîmerait ses ailes. En regardant précisément le dessin de ses ailes, guide de terrain à l’appui, on peut le différencier des trois autres espèces d’échiquiers avec lesquelles il cohabite dans le sud de la France.
Le caloptéryx éclatant
Attention, beauté ! Se promener le long d’une rivière par une journée ensoleillée peut provoquer… un élégant ballet. Après quelques gracieuses virevoltes, les mâles du caloptéryx éclatant, d’un bleu métallique caractéristique, se perchent de nouveau sur la végétation d’où ils surveillent leur territoire. C’est le moment de dégainer les jumelles pour les repérer, puis de s’approcher à pas de loup pour détailler la finesse de leur constitution. Corps mince et fluet de cinq centimètres environ : le caloptéryx éclatant a l’étoffe d’une demoiselle, précise Fabien Branger, de la réserve naturelle de la Bassée, en Île-de-France. « Quand il est posé, ses ailes, repliées au-dessus de son corps, confirment qu’il appartient bien à ce sous-ordre des odonates et non à celui des libellules, qui gardent leurs ailes ouvertes au repos. »
Le lucane Cerf-volant
Certes, il lui manque des décibels pour être sacré « puma des bois », mais le lucane émet en vol un bruit d’hélicoptère. À la tombée de la nuit, il n’est pas rare de l’entendre vrombir en lisière, après une belle et chaude journée. La rencontre avec le plus grand coléoptère d’Europe peut aussi bien se produire en plein jour, au détour d’un chemin dans un grand parc urbain ou dans un bois de feuillus. « Malgré sa discrétion, il est assez commun en France, et on ne peut pas le louper si on le croise !, assure Mathieu de Flores, responsable pédagogique à l’Office pour les insectes et leur environnement (OPIE). On reconnaît les mâles à leurs mandibules très développées qui font penser aux bois des cervidés, d’où leur nom. » Plus petites, les femelles se confondent facilement avec un autre scarabée au nom d’emprunt, la petite biche.
Mandibules, élytres, thorax, tête… Les lucanes s’observent parfois en pièces détachées. Il s’agit des restes, indigestes, laissés par leurs prédateurs (corneilles, pies…).
La Thomise
Sans aucun état d’âme, elles les dégomment en plein repas : un coup de venin et ciao abeille, bourdon, syrphe… Quel que soit le butineur, il finit foudroyé puis dégusté. Postées en embuscade dans les fleurs, ces araignées savent se fondre dans le décor avant de fondre sur leurs proies. Ton sur ton sur les fleurs blanches ou jaunes, les thomises sont souvent difficiles à repérer. Certaines espèces ont même la capacité de prendre, en quelques jours, la couleur de leur support. OEil affûté et recherche assidue, nez pointant sur les fleurs sont donc vivement recommandés pour les trouver. Une abeille à l’arrêt ? Une thomise se cache peut-être derrière, en train de la dévorer. Les fleurs en ombelles s’avèrent de bons postes d’observation pour assister à une attaque en direct. La vue y est plus dégagée et les visiteurs nombreux.
Appelées « araignées-crabes » car elles peuvent se déplacer sur le côté, les thomises forment une assez grande famille d’araignées comptant plus de soixante-dix espèces en France. Toutes, d’ailleurs, ne vivent pas dans les fleurs. Beaucoup vivent au sol.
Le bernard-l’hermite
Un bigorneau à pattes, une gibbule qui détale… Vous ne rêvez pas ! C’est un coup du bernard-l’hermite, le sans coquille fixe de l’estran.
Contrairement aux autres crustacés, il possède un abdomen mou qu’il doit protéger des attaques de prédateur. La solution ? Squatter les coquilles vides à sa taille. À chaque mue, quand il grandit, il déménage.
« À marée basse, on ne peut pas les manquer, surtout les jeunes, indique Franck Delisle, chargé d’études biodiversité à l’association VivArmor Nature. Ils vivent sur tout type de fonds – vaseux, sableux, rocheux – sur les algues, dans des flaques… En plongée, on voit des adultes qui font jusqu’à 10 cm dans des coquilles de bulots. » Squatteur squatté, le bernard-l’hermite héberge souvent une anémone sur sa coquille : elle le protège avec ses bras urticants tandis qu’elle profite des miettes de nourriture et de ses déplacements. Une symbiose réussie !
L’Apollon
Pas besoin de convoquer le ban de l’Olympe pour le voir onduler de fleur en fleur. En dépit de son nom divin, l’apollon fait partie du commun des ocelles en montagne, mis à part dans le Massif central, où il a fortement régressé. « Pendant la période d’éclosion, à partir de juin dans le bas des vallées et courant juillet en altitude, on peut en observer plusieurs dizaines au cours d’une balade », indique Philippe Archimbaud, garde-moniteur au parc national du Mercantour. Dans les prairies et les pelouses multicolores, l’élégant papillon blanc crème tacheté de rouge et noir s’arrête de butiner un moment, puis repart en planant. Posté à quelques mètres, on peut le détailler aux jumelles et constater, le cas échéant, s’il y a erreur sur l’espèce. Dans les Alpes, le petit apollon, au gabarit légèrement plus menu, présente quelques différences sur les ailes et les antennes.
Avis aux observateurs attentifs !
Textes extraits du Journal de la Fête de la Nature 2013. Rédaction Floriane Dupuis
Le Journal de la Fête
Destiné aux petits comme aux grands, le Journal de la Fête de la Nature est une véritable
mine d’informations !
Diffusé gratuitement à 500 000 exemplaires chez les marchands de journaux sur l’ensemble du territoire, il fédère près de 1 500 diffuseurs volontaires.
Une distribution rendue possible grâce au soutien de l’association Encore (créée par Presstalis, la Française des Jeux et l’Union nationale des diffuseurs de presse).
Disponible chez les marchands de journaux la semaine précédant l’événement, le Journal de la Fête de la Nature a pour objectif d’inviter le grand public à participer à la Fête de la Nature !
Parmi toutes les informations à retrouver à l’intérieur : la fête vue d’un aspect pratique, une élection de manifestations à retrouver en métropole et Outre-mer, le défi 5 000 mini-coins de nature mais aussi un focus et un baromètre spécial petites bêtes, en passant par un micro-trottoir sur les acteurs de la Fête… Pour tout savoir sur l’édition 2013 de la Fête de la Nature !
Cette année, deux éditions seront proposées : une édition nationale ainsi qu’une seconde, spécifique à la région Île-de-France.
La Fête de la Nature dans le Tarn
La Fête de la Nature dur le web
Source : Dossier de Presse
Photo : © Fête de la Nature DR