Les emplois d’avenir reposent sur une ambition collective et mobilisatrice : offrir une véritable insertion professionnelle à des jeunes peu ou pas qualifiés. Avec les emplois d’avenir, il est proposé aux jeunes une première expérience professionnelle et une période d’acquisition de compétences ou de qualification reconnue, gage d’une insertion professionnelle durable.
Dans le Tarn, plus de 4 500 jeunes sont à la recherche d’un emploi, soit 15,6 % de l’ensemble des demandeurs d’emploi. La part des moins de 25 ans dans la demande d’emploi en fin de mois a progressé de 6,3 % en un an. Plus de 7000 jeunes, dont de nombreux bénéficiaires du RSA, sont en parcours d’insertion dans le Tarn.
Par la convention d’engagement sur la mise en oeuvre des contrats d’avenir conclue entre le Conseil général du Tarn et l’Etat, le Département s’engage :
- à recruter dans ses services 30 emplois d’avenir, dans les métiers de l’accueil, de l’archivage et de la numérisation, de l’entretien et de l’accueil dans les collèges, de la restauration, des télé procédures et services à la population, de la maintenance ;
- à favoriser le recrutement de 10 emplois d’avenir dans ses organismes associés ;
- à favoriser la création d’au-moins un emploi d’avenir dans chaque EHPAD du département;
- à favoriser l’emploi des jeunes dans le secteur associatif, notamment dans le domaine du sport et de la culture.
Au total, l’intervention du Département concernera 120 à 170 emplois d’avenir.
La signature de la convention d’engagements entre l’Etat et le Conseil général aura lieu lundi 22 avril 2013 à 11h30, salle Jean Jaurès à l’hôtel du Département.
Zoom sur les Emplois d’Avenir
Les emplois d’avenir constituent une première expérience professionnelle et une deuxième chance d’acquérir une qualification pour les jeunes peu ou pas qualifiés
L’emploi et la jeunesse au coeur de l’action du Gouvernement
La jeunesse est la priorité fixée par le Président de la République. Les emplois d’avenir sont la première concrétisation de cette priorité dans la politique de l’emploi.
Les emplois d’avenir (EA) vont permettre aux jeunes :
- D’accéder à une première expérience professionnelle en CDI, ou pour un contrat de 3 ans -au minimum d’1 an-, à temps plein (par exception à temps partiel) ;
- D’acquérir des compétences ou une qualification reconnue, gage d’une insertion professionnelle durable.
Ce dispositif s’insère dans un engagement plus global du gouvernement en faveur de l’emploi. Les emplois d’avenir répondent à l’urgence de la situation des jeunes sans emploi ni qualification. Ils constituent le premier volet de cette politique : ils seront notamment suivis par les contrats de génération en 2013.
Des emplois pour les jeunes en difficultés, sortis du système scolaire sans diplôme ou avec un CAP ou un BEP
Aujourd’hui en France, près de 550 000 jeunes sans diplôme sont à la recherche d’un emploi. Ils sont 750 000 si l’on ajoute les jeunes titulaires d’un CAP ou d’un BEP. Chaque année, ce sont 120 000 jeunes qui sortent du système scolaire sans diplôme, avec un taux de chômage de 22,7 % (contre 9,4 % pour le reste de la population active).
Les emplois d’avenir ont pour objectif d’ouvrir les portes du marché du travail à ces jeunes en difficultés. Ils reposent sur l’ambition forte de miser sur le potentiel des jeunes, même s’ils n’ont pu le valoriser en acquérant un diplôme.
Bien plus que de simples contrats, le dispositif des emplois d’avenir est une véritable mobilisation générale en faveur de l’emploi des jeunes.
Les emplois d’avenir en bref, c’est :
- Une première expérience professionnelle pour des jeunes âgés de 16 à 25 ans (ou jusqu’à 30 ans pour les travailleurs handicapés), peu ou pas diplômés et à la recherche d’un emploi
- Des contrats à durée indéterminée dans leur très grande majorité, mais qui pourront prendre la forme de CDD de 3 ans et, exceptionnellement de CDD d’une durée de 1 an, si la situation et le projet professionnel du jeune l’exigent.
- L’Etat finance 75 % du salaire brut du jeune à hauteur du SMIC pour les employeurs du secteur non marchand (35% pour le secteur marchand).
- En 2013, 100 000 emplois d’avenir seront créés, auxquels s’ajouteront 50 000 autres en 2014. Au total, ce sont 150 000 emplois d’avenir qui seront proposés pour recruter des jeunes peu ou pas diplômés dès 2014 et pour les années suivantes.
- L’Etat s’engage dès 2013 à hauteur de 2,3 milliards d’euros pour financer les emplois d’avenir.
La mobilisation de tous, jeunes, employeurs, collectivités et réseaux, fera la différence !
Le dispositif repose sur une mobilisation générale en faveur de l’emploi et pour lutter contre le chômage des jeunes
Les jeunes se portent candidats sur ces postes et s’investissent auprès de leurs employeurs pour réussir dans leur poste et préparer leur aveni
r en se formant.
Les employeurs recrutent ces jeunes, leur font confiance et prennent les moyens nécessaires pour que l’emploi d’avenir soit une première expérience professionnelle structurante ;
Les collectivités, les partenaires sociaux, les fédérations d’employeurs, réseaux associatifs se mobilisent, à partir des conventions d’engagements (voir encadré), aux côtés de ces jeunes et de ces employeurs pour réussir le pari de l’emploi et de la qualification.
Une mobilisation pour l’emploi des jeunes sur tous les territoires
Les emplois d’avenir donnent une grande place aux acteurs territoriaux.
Les Préfets, en lien étroit avec les collectivités territoriales, auront à définir la stratégie de déploiement des emplois d’avenir, en identifiant les secteurs d’emploi prioritaires et en mobilisant les collectivités, les acteurs professionnels, les réseaux associatifs et les employeurs. Ils mobiliseront les acteurs de la formation pour développer et financer une offre adaptée aux parcours des jeunes recrutés et en vue de leur placement . Ils veilleront à ce que des parcours entre employeurs du secteur non marchand et entreprises marchandes soient organisés pour les jeunes recrutés en emploi d’avenir.
Missions locales, Pôle Emploi et Cap emploi coopèrent pour réussir ces recrutements en emploi d’avenir
Depuis la prospection des offres jusqu’à la signature des contrats, les trois réseaux d’opérateurs travaillent de concert pour déployer les emplois d’avenir :
- Identification des jeunes susceptibles d’être recrutés en emploi d’avenir ;
- Recherche des employeurs potentiels ;
- Mise en relation des jeunes et des employeurs ;
- Accompagnement jusqu’à la signature du contrat et à la définition des premiers éléments du parcours du jeune pendant son emploi.
Les missions locales et les Cap emploi sont chargés d’accompagner jeunes et employeurs pendant la durée du contrat emploi d’avenir.
Les jeunes qui postuleront sur les emplois d’avenir
Agés de 16 à 25 ans, ils sont peu ou pas qualifiés et ne sont ni en en emploi, ni en formation. Le critère de l’âge est étendu à 30 ans pour les jeunes souffrant d’un handicap.
Sans diplôme ou ayant acquis au maximum un CAP ou un BEP, ils rencontrent des difficultés importantes d’accès à l’emploi.
A titre exceptionnel, les jeunes résidant dans une zone urbaine sensible, une zone de revitalisation rurale ou dans les départements d’outre-mer peuvent également accéder à un emploi d’avenir jusqu’au niveau bac+3, s’ils sont à la recherche d’un emploi depuis plus d’un an.
Le recrutement en emploi d’avenir comporte une offre de formation pour le jeune, construite conjointement par l’employeur, les partenaires sociaux et les régions.
Cet emploi est rémunéré au salaire que l’employeur avait prévu pour le recrutement de tout salarié qui aurait occupé le poste et selon sa grille de
salaire (minimum SMIC ou respect de la convention collective de l’employeur).
Les employeurs concernés par le dispositif emplois d’avenir
Les employeurs principalement concernés par ce dispositif oeuvrent dans le secteur non-marchand : les collectivités, les associations, les bailleurs sociaux, les hôpitaux, les entreprises publiques …
Leurs activités ont une utilité sociale avérée ou font partie des secteurs prioritaires identifiés dans leur région et sont susceptibles d’offrir des perspectives de recrutement durables : filières vertes et numériques, secteurs social et médico-social, aide à la personne, animation socio-culturelle, tourisme…
Ces employeurs s’engagent pour favoriser l’insertion professionnelle de ces jeunes. Ils vont :
- Définir le poste sur lequel ils recrutent le jeune en ayant la vision du métier vers lequel il pourra évoluer à l’issue de l’emploi d’avenir (chez eux ou chez un autre employeur, éventuellement du secteur marchand) ;
- Mettre en place un tuteur auprès du jeune qui sera son référent pour réaliser les tâches qui lui seront confiées et faire de véritables apprentissages ;
- Construire le parcours de formation qui pourra être proposé au jeune, avec l’aide de Pôle emploi ou de la mission locale. De nombreuses fédérations d’employeurs et réseaux associatifs sont déjà mobilisés et travaillent avec les collectivités et les partenaires sociaux pour monter et financer ces formations.
L’Etat leur verse une aide de 75 % d’un SMIC brut à temps plein.
Les employeurs du secteur marchand ne pourront recruter des jeunes en emploi d’avenir que lorsqu’ils figureront dans les secteurs éligibles arrêtés dans chaque région, en raison des perspectives d’embauches qu’ils offrent. La prise en charge sera de 35 % d’un SMIC brut à temps plein.
Les structures de l’insertion par l’activité économique et les Geiq pourront recruter les jeunes en emploi d’avenir dans les mêmes conditions. La prise en charge par l’Etat sera à hauteur de 47% d’un SMIC brut à temps plein.
Site Internet des emplois d’avenir : www.travail-emploi.gouv.fr/emplois-d-avenir,2189
Source : Bulletin d’information du Conseil général du Tarn – Avril 2013 n°21 / Ministère du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social