Les élus du groupe «Agir autrement» ont souhaité utiliser le site DansTonTarn.fr pour diffuser le communiqué suivant :
Sous le couvert d’un compte-rendu du vote du budget primitif 2013, les élus du groupe « Une équipe, un projet : notre avenir » insinuent que je me « comporte comme une force d’appoint à la majorité en place ». Outre le ridicule de supposer que j’apporterais ainsi un plus nécessaire à une majorité qui n’a aucunement besoin de ma voix pour faire passer ses projets, cette façon éhontée de tenter de stigmatiser ceux qui agissent en suivant des règles différentes de celles qu’ils appliquent met en évidence, d’une part, leur mépris pour le pluralisme démocratique et, d’autre part, une vision de l’opposition extrêmement réductrice.La question posée par ces insinuations est celle du rôle que doit jouer une opposition municipale. Loin d’une opposition systématique et d’un automatisme parfaitement stérile, je crois que le rôle d’un élu de l’opposition conscient de ses responsabilités est double : d’une part, exercer un contrôle et dénoncer ce qui lui paraît hasardeux ou peu conforme au bien public, d’autre part, travailler avec l’exécutif en place sur les projets qui ne souffrent pas la contestation.
C’est cette règle de conduite que j’applique depuis 12 ans que j’ai l’honneur de siéger au Conseil municipal. Pour mémoire, je rappellerai quelques délibérations que je n’ai pas approuvées et sur lesquelles Alain Combres ou moi-même avons expliqué nos choix : la construction du quartier du Rivalou, l’implantation de l’Intermarché et le PLU, sans parler des différents votes du budget que nous n’avons pas approuvés. Par contre, lors de la construction de la cantine et des groupes scolaires, j’ai participé activement à toutes les phases du projet. J’affirme avec fierté que, agissant en élue responsable, j’assume totalement tous les votes auxquels j’ai participé, ainsi que les actions que j’ai menées.
Il est temps d’expliciter les raisons pour lesquelles j’ai voté la proposition de budget 2013. Il est bon de rappeler succinctement que l’endettement de la commune est un peu supérieur à la moyenne des communes de la même strate, ce qui doit conduire à la vigilance sur les investissements futurs. Mais, ne dramatisons pas : nous ne sommes pas sur la liste noire des communes les plus endettées ! Les emprunts contractés pour la construction des équipements scolaires ont une durée qui excèdent 25 ans, mais ce sont des investissements pérennes et qui étaient indispensables. D’autre part, la faiblesse de l’auto-financement et, par conséquent le recours à l’emprunt est une donnée récurente des finances municipales déjà ancienne.
Une politique de rigueur budgétaire, dont il faut donner acte à l’exécutif municipal pour l’exercice de 2012, donne pour 2013 une capacité d’auto-financement, certes encore fragile, mais réelle.
Le vote portait, d’une part, sur des taux d’imposition inchangés, d’autre part sur un budget contraint tant en fonctionnement qu’en investissement, auquel personne, majorité et oppositions confondues, n’avait trouvé rien à corriger ou modifier en commission des finances. Le voter était donc simplement une question d’honnêteté intellectuelle. N’oublions pas, cependant, qu’approuver un budget primitif n’est pas donner un blanc-seing à l’équipe municipale majoritaire ; c’est approuver une orientation générale, ce qui n’exclut nullement d’être vigilant sur sa réalisation.
Henriette RELAIX
Blog du groupe Agir autrement : leforumlislois.over-blog.fr
Photo : © François Darnez – Les petits lézards.