Les élections cantonales dans le Tarn ont débouché sur l’élection dès le 1er tour de 11 candidats alors que 23 cantons étaient en jeu. Il y en avait eu 8 dès le 1er tour en 2004, année des précédentes cantonales dans la même série de cantons (pour lire tous les résultats complets, voir l’article de Simon Roy) :
- Thierry Carcenac (Albi-Nord Est, P.S., sortant),
- Jean-Louis Fournier (Alban, divers droite, sortant)
- Serges Cazals (Anglès, divers gauche, sortant)
- Paul Salvador (Castelnau, sans étiquette, sortant)
- Bernard Viala (Cuq Toulza, divers droite, sortant)
- Jacques Bourges (Montredon, divers droite, sortant),
- Michel Vidal (Murat, divers droite, sortant),
- Jean Marie Fabre (Roquecourbe, sans étiquette, sortant)
- Laurent Vandendriessche (Saint Paul Cap de Joux, P.S., sortant)
- Georges Paulin (Salvagnac, divers gauche, sortant)
- André Cabot (Valdéries, P.S., sortant).
Au vue de cette 1ère donnée, la dite « prime aux sortants » a encore opéré. Cependant, certains de ces élus dès le 1er tour le sont dans des conditions particulières. C’est le cas de façon emblématique dans le canton d’Albi Nord Est conservé par Thierry Carcenac, sortant socialiste et Président du Conseil Général depuis 1991 : sont élection aisée (55, 5 % des suffrages exprimés) se fait dans un contexte de forte abstention (49, 50 %) qui fait qu’il n’est élu que par 27, 42 % des électeurs inscrits et avec une forte poussée du Front National dont la candidate réunit 19, 86 % des voix et devance très nettement le candidat d’Europe Ecologie – Les Verts arrivé en 3ème position avec 8, 46 %. Le candidat de la droite « traditionnelle » arrive en dernière position dans ce canton avec 7, 60 % des voix.
Cinq duels Parti Socialiste – Front National au second tour
Une première analyse rapide permet de mettre en évidence trois phénomènes majeurs au niveau tarnais, particulièrement dans les centres urbains (Albi, Graulhet, Mazamet) :
- L’abstention a atteint un niveau record pour des cantonales, avec 46 % des électeurs(trices) tarnais(es) qui n’ont pas participé au scrutin (27 % en 2004),
- Le Parti Socialiste reste clairement la force politique dominante dans le département (il a 3 élus dès le 1er tour, 6 de ses candidats sont en tête, c’est le cas aussi de 2 divers gauche qu’il soutenait en ne présentant pas de candidat)
- Le Front National devance la droite classique dans près d’un canton sur trois et est en mesure de se maintenir pour le 2ème tour dans 5 cantons, en situation de duel avec le candidat de gauche. Ces 5 minis « 21 avril à l’envers », se produisent à Mazamet, Graulhet et Albi Ouest (dans des cantons où a été enregistrée une forte abstention). C’est une poussée impressionnante (et inquiétante).
Au second tour, les projecteurs seront donc notamment braqués sur la situation dans les 5 cantons tarnais où un Socialiste se retrouve en duel avec le Front National. Deux situations de confrontation potentielle entre deux candidats de gauche seront aussi regardées attentivement : à Albi Ouest où Michel Albarède (Radical de gauche) se trouve face à Thierry Dufour (Divers gauche) et à Albi Nord Ouest où le vice Président communiste du Conseil Général, Rolland Foissac, voit le socialiste Loïc Steffan être l’autre qualifié pour le second tour.
Les candidats qui peuvent maintenir leur candidature pour le second tour, dans les 12 cantons où le siège de conseiller général reste à pourvoir, ont jusqu’à mardi 22 mars pour la déposer officiellement en Préfecture.
Carte : (c) www.danstontarn.fr